Une lettre d’amour sur un vieux papier bible et de longs cheveux noirs oubliés dans les draps. Le lit, resté défait, semble pleurer un drame et la fenêtre ouverte appeler du secours. Il y a le silence sous le cri des oiseaux comme seule musique. On entend des enfants jouer sous un préau. La pluie, tant espérée, ne viendra pas ce soir. Il fait chaud, c’est l’été. Je suis rentré trop tard pour les voir enlacés mais son parfum est là, je le connais si bien. L’autre odeur, plus musquée, témoigne de l’ardeur donnée à leurs ébats. Demain j’achèterai des cerises au marché. La vendeuse, étrangère à mes peines de cœur, me fera des sourires à me glacer de peur. Je passerai la nuit à lire le gros livre que ma offert Lola. Une histoire d’amour sur fond de guérilla dans pays perdu et qui n’existe pas. Demain j’achèterai des cerises au marché.
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