Tu lui disais de belles choses quand tu disais que tu partais.
Tu le soudoyais de tendresse pour obtenir ta liberté. Et lui pleurait en te tournant le dos. Il regardait par la verrière, les canards se disputer la flaque d'eau.
"- Si tu perds mon amour tu gagnes ma tendresse, tu seras toujours dans mes pensées, tu resteras mon plus beau souvenir. je t'en prie, finissons en beauté une si belle histoire."
Le gros canard bleuté avait gagné le pain. Pourquoi la vie continue-t-elle quand tout s'écroule autour de nous. Il était jaloux de ce canard vainqueur ignorant son chagrin.
Et tous ces mots qui lui cognaient au coeur. Finissons, finissons, finissons.
Tu lui avais tout dit, en douceur, tu te l'étais promis. Il ne te parlait pas mais son dos te disait de partir maintenant, de ne rien ajouter, pas un mot, pas un geste. Tu es sortie sans bruit.
Un tout petit sourire inquiet t'attendait dans la voiture rouge. Tu as dit "je l'ai fait". Le sourire a grandit. Une main s'est posée sur ta nuque penchée et tes lèvres ont reçu le baiser du vainqueur. La voiture chantait en montant le chemin.
Lui, derrière sa vitre, se maudissait déjà de ne plus être ton héros. Il se disait des cruautés, se blindait de "plus jamais ça" en se versant le premier verre.
Dans la mare, le cygne a glissé sans douceur. Il est venu manger tout le pain du bleuté.
T'as vu çà canard, t'as vu comment ça fait....
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