J'aimerais tant te parler tendre
Un soir d'hiver au coin du feu
Te dire des mots à pierre fendre
A fondre la banquise des yeux
J'aimerais tant tendre la perche
D'un grand sourire radieux
Prendre le temps de dire
"Je t'aime"
Arrêter les courses et les jeux ... dans le silence.
J'aimerais te faire douze doudouces
A 12h12 et pourquoi pas
Treize doudouzes à 13h13
Blotti tendrement dans tes bras
Il n'y a jamais d'overdose
Pour les doudouces enfin je crois
L'amour est une énergie douce
Qui réchauffe tant haut que bas ... dans le silence.
Il fait froid, ce s'rait bon se fendre
D'un baiser tendre même de deux
Enfin se fondre et se confondre
Et n'être qu'un, bien qu'étant deux
Se perdre dans l'espace immense
Oiseaux légers au gré du vent
Perdre doucement connaissance
Naître à nous-mêmes en même temps ... dans le silence.
J'aurais tant aimé lire les lignes
Subtiles de tes blanches mains
Pêcheur d'amour tendre ma ligne
Pour te faire mordre mes lèvres au moins
J'aurais tant aimé descendre
Au plus secret de tes jardins
Ecouter le vent dans les branches
De tes longs cheveux châtains ... dans le silence.
Mais je n'ai pas dû tant attendre
Tu m'as pris au piège amoureux
Et c'est moi qui me suis fait prendre
Aux appeaux si beaux de tes yeux
Et tel est pris qui croyait prendre
J'étais seulet, nous voilà deux
Je n'ai rien perdu pour attendre
Le temps est venu d'être heureux ... dans le silence.
Il fait froid, ce s'rait bon se fendre
D'un baiser tendre même de deux
Enfin se fondre et se confondre
Et n'être qu'un, bien qu'étant deux
Se perdre dans l'espace immense
Oiseaux légers au gré du vent
Perdre doucement connaissance
Naître à nous-mêmes en même temps ... dans le silence.
Julos Beaucarne
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