Elle lui écrivait le soir, nue sous la lampe orange et se plaisait à lui décrire la pointe de son sein, le flot de ses cheveux. Elle laissait les mots doux et crus s'étaler sur ses feuilles où il posait ses doigts croyant toucher sa peau. Elle le martyrisait de descriptions intimes.
Ces lettres, il l'avoue, il les lisait de tout son corps. Pas une mièvrerie, pas un brin de guimauve, pas de :"Mon amour, mon coeur saigne". Non, son désir pur, cru, brut de se donner et de le prendre.
Il répondait au dos de ses feuillets avec les même mots, avec la même verve. Le facteur , sans savoir, transportait leurs ébats. Il aimait le voir venir une lettre à la main, déposer du plaisir dans la boite à factures.
Ils faisaient de leurs séparations de grands moments d'amour, de grand feux d'artifices.
Pourquoi attendre pour s'aimer? Nourrissons notre attente. Couchons sur le papiers nos gestes, nos murmures. Nos mots aurons leur lit et nous aurons moins mal.
L'absence n'est qu'un leure quand on aime vraiment. L'autre vous colle au coeur, occupant tout l'espaces même l'espace temps.
Un jour elle est partie, lui criant tu m'étouffes, n'a plus jamais écri.
Il a jeté au feu ses dernières caresses.
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