Cette nuit, tu as laissé la lumière dans le salon et ton écharpe rose sur le canapé. La petite chatte s'est roulée dedans. Je la regarde dormir toute enrubanée. Etalée, nonchalamment entre deux coussins, une patte posée sur ses yeux, elle incarne la paix, la douceur de vivre.
Je me nourri de sa paix. Je m'assieds doucement près d'elle, pas trop près pour partager sa quiétude et boire lentement un verre de vin. Plus de bruit, peut être un peu de vent, je m'alanguis moi aussi. Je m'accorde se luxe. Je me laisse penser n'importe où. Il y a foule ce soir dans mes pensées volatiles. Les amis, les amies, les passantes, les mots, les regards et les choses qui m'ont donné du gaz.
Rien de méchant ne vient dans ces moments de luxe. Je me fais de la douceur comme un dessert bien sucré, presque trop. Mais tant pis. Je sais que j'ai besoin de ces moments où mon imagination m'emmène me souler de mensonges, me repaître d'illusions. J' ai besoin de perdre la raison en cachette, sans bruit, sans créer d'inquiétude. Perdre la réalité, trouver le rêve, le conduire où je veux, là où ça fait du bien, m'y rouler comme dans une écharpe rose et m'endormir serein.
- Qu'est ce que tu fais ? Il est très tard. Pourquoi bois-tu du vin, maintenant ? Viens te coucher. N'oublie pas d'éteindre en montant.
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