J'aime les loups, les vrais.
Ceux que je vais voir en Gévaudan, ceux à qui Ménatory à donné son jardin. Ceux qui, le soir, quand ils ont faim, pleurent, à la lune, leurs amours.
J'aime les loups, les vrais.
Ceux qui vous regardent droit dans le blanc avec le calme dans les yeux pour vous sonder jusque dans l'âme.
J'aime pas les loups, les faux.
Ceux qui vous montrent leurs atours. Ceux qui vous flattent les contours. Ceux qui vous toisent fièrement et qui vous piquent vos agnelles pour leur mordre le bout des seins.
J'aime pas les loups, les faux.
Ceux qui se prélacent dans leurs carosses tâpe à loeil et s'en vont chasser la gazelle au bar des boites à danser.
Je pense à toi perdue, battue, décue par un des ces loups de pacotille. Toi qui couves tes louveteaux dans la douceur de ta fourrure. Si tu savais, en Gévaudan, comme les loups sont fiers et beaux et comme ils n'ont rien de commun avec ceux qui t'ont mordu le coeur.
Ceux là n'étaient que des hommes.
Simplement, bêtement, cruellement, égoïstement.... des hommes.
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