A la pointe de Grave, là où le fleuve se jette dans la mer. Non, il ne s'y jette pas, il l'épouse. Ses lourds remous s'endorment lentement dans les vagues. Comme un amant repus après l'amour, quand elle voudrait de la tendresse, de la connivence, du secret. Il se repend en elle, disparaît et elle reste seule éveillée et superbe.
A la pointe de Grave tu me donnais la main pour résister au vent. Je la tenais serrée un peu plus qu'il ne faut pour dire je suis là, ne craint rien, aime moi.
J'aimerais être là-bas, ce soir, au bord de l'eau. Quand tu ne disais rien. Quand je devinais tout. Quand nous n'avions de mots que « c'est beau », « tu es bien ? ».
A la pointe de grave où la mer et le fleuve racontent des histoires aux vieux fous romantiques qui croient dur comme fer aux choses de la vie qui la rendent si belle.
Une main,
Un regard,
Une lettre,
Le retour d'un ami,
Un sourire,
Une lèvre qui tremble
Un « viens, rentrons, j'ai un peu froid »
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