La pépète a perdu son papounet d'amour. C'est le papa de sa maman mais son papounet à elle. Vendredi matin son cœur s'est arrêté comme ça, d'un coup. On sait pas pourquoi. La maman, le papa, les mamies et le papi qui reste, tout le monde pleure et se regarde en se tenant les mains. La pépète a le regard qui brille. Ses cinq ans sont étroits pour un si gros chagrin. Elle va de genoux en genoux provoquer des sourires. Elle parle du chien qu'on a mis au chenil.
Dans l'église le prêtre agite l'encensoir. Il parle de Jésus. Il parle de Lazare, de Marie au tombeau et du troisième jour. La pépète regarde le cercueil que l'on porte. Des dames lui caressent la joue, embrassent sa mamie et puis l'auto s'en va avec son papounet.
Elle dit « J'aime plus les raviolis, c'est ceux de papou que j'aimais »
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