Dans la Cévenne, on ne parle pas. Là-haut, dans les hautes vallées, étroites comme des étaux, on a le cœur et la vie serrés. On ne parle pas. On vit les joies comme les malheurs, dans le silence de la parole.
Eux, ils avaient la tristesse et le désespoir fichés en eux depuis longtemps alors ils se sont crucifiés ensemble, dans le silence, seuls, sans mots, juste ce geste terrible.
Ce matin nous les avons conduit, ensemble, dans la vallée haute, étroite, raide et sévère qui leur à fait la vie si dure où la parole est absente.
Cette parole qui ouvre, desserre, libère.
Cette parole qui permet de survivre au malheur.
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