Nous parlions de tout, les soirs et les nuits. Nous parlions des fous et de la misère en buvant du thé et du vin de chez nous.
Il écoutait Stivell, Jefferson, Harvest et l'autre avec sa maison bleue.
Dehors il neigeait.
Nous dormions sur le canapé. Au matin le chien nous léchait. Il y avait du café, du beurre de chez André. L'enfant, dans son parc, partageait son gâteau avec le chat.
Dehors, la neige avait bouché la route, tombé les arbres et l'électricité. Le feu dans la cheminée, la soupe, tenaient chaud. Le vin aussi. Les images reviennent depuis qu'il est parti pour l'après.
Je ne veux pas savoir si c'était le bon ou le mauvais temps. C'était le temps d'avant qu'elle soit seule. Le temps des petits mots, des petits gestes. Le temps de l'enfant au berceau. Quand la neige tombait à nous boucher la porte. Et nous dedans à se frotter d'amour, à se lisser la vie pour la faire briller.
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