"Plus tard, plus tard", c'est sa façon de dire jamais.
Il le sait bien, lui, qu'on le reconduit ainsi à la porte, vers le vide mais il la croit quand elle dit, "plus tard, plus tard".
L'agacement au coin de l'œil, il le voit, bien sûr. Ce petit mouvement négatif de la tête, il le reconnait aussi mais il veut se dire que plus tard c'est demain ou dimanche ou un jour.
Il retrouve les "plus tard" de sa mère, les "quand tu seras grand" mais il a perdu les piétinements de l'impatience. Il lui reste la boule de l'amertume devant le temps qui est passé sans le prendre, les "plus tard" qui sont passés sans tenir leurs promesses.
Il la regarde se défaire de lui.
Il le sait bien.
Il est trop tard.
Demain ou dimanche, ou un jour, plus tard, il la verra lui sourire pour lui dire je pars.
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