Personne ne viendra plus, maintenant. pourtant il ne pleut pas , le vent a cessé de balloter les arbres. Nous regardons la rue vide comme une curiosité de plus dans cette drôle d'époque où tout semble avoir perdu la raison.
Quelle raison, d'ailleurs ? Celle qui nous faisait vivre dans la normale normalité d'une inconsciente sérénité. Nous avions la vie à vivre avec ses crises et ses bonheurs. La vie, quoi, avec ses injustices peut être mais la vie avec les amours triomphantes, les détresses abyssales. Il semble qu'aujourd'hui nous n'ayons pour bien commun que la mort ou la maladie à éviter tant on nous rebat les oreilles d'injonctions à nous protéger les uns des autres. Aime ton prochain masqué comme toi même, rase les murs et mure-toi le plus possible dans ta bulle déserte.
Quand pourrons-nous retrouver la chaleur d'un baiser sur la joue, d'une embrassade amicale sans en être honteux et fautifs ?

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