Nous allions voir les films de Rohmer. Elle posait sa tête sur mon épaule. Je ne sais pas ce que j'aimais le plus. La belle Françoise Fabian, le genou de claire, Jean Claude Brialy et son chapeau de paille, les paysages sereins du lac de Genève ou cette douce joue collée à la mienne.
J'aimais ces films calmes où l'on prend le temps d'attendre les personnages dans tous leurs doutes. J'aimais quelle s'endorme doucement sa main posée sur ma cuisse. J'aimais ces grands et profonds dialogues où chaque phrase peut être une épée autant qu'une caresse.
J'aimais mes doigts sur son genou.
J'aimais le cinema de mes audaces, le cinéma de ses pudeurs. J'aimais nos détours dans la nuit, les chemins les plus longs , les plus sombres et nos baisers hollywoodiens et nos murmures obcènes.
J'aimais mon coeur joyeux qui me faisait la quitter rayonnant de ses promesses. J'aimais mon escalier, mon toit, mon lit où reprenait le film et là, tout contre son absence, je l'aimais.
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