Mon ami, je t'écris cette lettre, ce soir, pour t'amener près de moi.
J'ai besoin de ta présence, de ton silence. J'ai besoin de croire que tu es là. Tu es si loin maintenant. Je ne sais pas si je suis triste. Je suis seul. Est-ce ça la tristesse ? Que deviens tu dans ton ciel ? Aujourd'hui je veux croire qu'il y a un ciel d'où tu me regardes et me soutiens. Aujourd'hui je veux nous rassoir dans les fauteuils où nous écoutions Tri Yann, où je te disais mes crises de désamour, où tu me révélais tes fausses certitudes.
Nous buvions du Bourbon, les jours de grosse bourse, du vin les autres fois. Je me souviens de tes phrases, sévères, venues du fond de grands silences que le feu craquelait. Nous ne refaisions rien et surtout pas le monde. Nous commentions l'instant comme pour se fabriquer de la paix, une dernière fois, avant de se coucher le long de nos compagnes.
Mon ami, je t'écris cette lettre de peu de mots. Les seuls qui me viennent sont pour te dire que je me souviendrai toujours des silences que nous avions ensemble.
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