La voiture est partie.
Les portières ont claqué sur un dernier fou rire. J'ai regardé s'éteindre lentement le sourire sur son visage. Le trottoir nous gardé encore un peu de leur présence dans le bruit du moteur qui s'éteignait aussi.
Quand les amis s'en vont je ne sais pas tenir le bonheur qu'il m'ont fait de passer par chez nous. La tristesse barbouille de son sale pinceau la place où je devrais tenir la joie de les avoir.
Dans la maison, les chats traversent le silence. Ils viennent se frotter à nos mains désoeuvrées. Elle range une chaise, redresse le bouquet, referme les albums. Je la vois s'agacer de ma mélancolie. Je voudrais mettre en mots ces moments pour lui dire "ce que je sais de moi se fait à la lecture du regard d'un amis". j'ai la peur des enfants qui, ne le voyant plus, pensent que l'être cher les a abandonnés. Je n'ai pas effacé toutes mes cicatrices. J'aime et ne sais jamais de qui je suis aimé.
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