Chapitre 5
L'Algérie
Je rappelle, pour de devancer d'éventuelles et légitimes émotions, que ce récit est la transcription, intégrale et sans correction, d'un cahier de souvenirs écrit en 1870 par un soldat Français prisonnier en Belgique.
Augustin Cyprien Fabre était, dans le civil, ouvrier boulanger dans un petit Village de l'Aveyron.
Arrivés à Alger le 27 aout à huit heure du matin. Là nous avons trouvé un sous officier qui nous attendais pour nous conduire à la caserne. Là nous étions 80 hommes pour l'administration à bord de ce bateau nommé le Clide. Une fois débarqué nous nous rendîmes à la caserne où on nous installe dans des chambres mêlés avec des anciens. Le même jour nous avons passé la revue de santé et le même soir on nous a pris tous les boulangers pour faire laisser à la boulangerie. Le lendemain nous sommes été désignés la moitié de jour et moitié de nuit mélangés avec les anciens pour faire des biscuits pour expédier en Kabylie car c'était du moment de la grande expédition que les arabes s'étaient révoltés. Nous y avons travaillé trois mois avant de faire nos classes.
Maintenant je vais décrire quelques lignes sur la nationalité arabe et l'étonnement que j'ai eu quand j'ai mis le pied sur le sol affriquain. J'ai dit que je suis été surpris quand j'ai débarqué en affrique de voir cette nation sy mal civilisé. De voir des gens sy mal vêtus car la plus grande partie sont qu'à moitié couverts par un vieux burnou dégoutant. Cette une nation barbare et mal civilisé. Les arabes sont des gens grands, forts et robustes mais fort maigres la majeure partie par cequils n'ont pas de savoir vivre. Ils ne mangent que de la couscous et de la galette. Sest une triste nourriture. La couscous est faite avec du blé plumé et la galette sest un espèce de pain sans levain. Cela n'est pas nourrissant. Ils ne mangent pas du cochon ny ne boivent du vin que sa religion le leur défend. Ils ont une religion très sévère et bien comique. En voici quelques détails sur la religion mahommétante. Elle leur défend de manger du cochon et de boire du vin et il les oblige de se razé la tête en laissant qu'une petite flotte de cheveux au milieu de la tête pour que mahomet son dieu puisse les prendre au ciel après leur mors. Ce sont des gens qui sont plus fermes dans sa religion que nous dans la notre. On les voit soit dans la rue ou dans les champs faire leur prière dans un profond silence. Du moment qu'ils prient l'on ne les ferait pas détourner quand même on leur mettré le feu au burnoux.
Maintenant je vais décrire quelques détail sur leurs mosquées s'est adire leurs églises. Les mosquées dans les grandes villes comme Alger et Constantine ce sont des monuments à peu près comme nos églises mais n'ont aucunes statues au-dedans. Elles ont une grande flèche en modelle de cloché et au milieu de cette flèche il y a un balcon où le marabou, sest adire leur curé, y va se promener tous les jours, en différentes heures, avec un drapeau blanc à la main et chante à pleine voix dans leur language que l'on n'y comprend rien.
A suivre
L'Algérie (suite)
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