Mon dieu que j'ai eu peur le jour de ma naissance.
C'était en plein juillet, vers treize heure. Il faisait très chaud. Mon père était aller chercher le docteur quand ma mère avait dit "ça y est" en se couchant. Elle avait l'habitude. C'était la septième fois. Tout était prêt. Même papa était serein.
Là, déjà, j'avais peur. Qu'est ce que j'allais pouvoir bien faire pour les étonner ? Le septième...
L'aîné avait déjà quatorze ans, il était raisonnable, pas de problème à l'école.
Le second faisait rire tout le monde dedans comme dehors. Il n'était jamais en retard d'une prouesse. Le troisième était beau, tout le monde se pâmait devant son sourire et ses grands yeux.
Les deux filles remplissaient la maison de leur disputes et faisaient oublier qu'elles devaient être trois si l'une d'elle avait renoncé a venir dans la vie.
Le docteur arriva en maugréant. Il n'avait pas mangé le gâteau que son épouse lui avait fait pour fêter la saint Victor.
Il s'appelait victor, comme mon père. Chez nous, c'était donc moi le cadeau ?
Allez, je prends ça à mon compte pour me mettre en valeur.
Depuis, beaucoup de voix m'ont affirmé," Toi, tu n'est pas un cadeau" mais jamais celle de mon père.
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